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Святая Mать Mария
30 Mars 2008 : Six personnes de l’ACER sont venues de Paris pour nous parler de Sainte mère Marie de Paris et rencontrer notre paroisse. Merci à elles d’être venues. Tout un dimanche de petites “conférences”. Une petite quarantaine de personnes présentes. Moments de découverte, d’émotion de prière et de partage. Voici quelques vécus de cet après midi, en attendant le dimanche 18 mai quand notre archevêque viendra bénir la maison paroissiale.
Как обычно бывает после высокого эмоционального подъема испытанного в течении дня, вечером трудно уснуть. Переживаешь заново уже пережитые события, волнующие открытия и встречи. И в сотый раз убеждаешся как можно счастливо себя чувствовать когда вокруг тебя добрые люди. В русском понимании "добрые люди" это не просто люди вежливые, коммуникабельные, это люди добрые сердцем, способные на поступки! Наши гости преподали мне урок высокой духовности. Сохраняя оригинальность своей национальной культуры они остались в тоже время открыты для всех. Раньше мне казалось что религиозность часто заканчивается за воротами церкви. Да у каждого в душе теплится божественный огонек, но за суетой повседневной жизни его почти невидно. А здесь, я увидела как обычные люди умеют поставить христианские православные ценности во главу угла и просто жить по совести делая то что в их силах. Как часто говорит нам батюшка Ламберт и то же самое сказал Кирилл Соллогуб Каждый может найти свое место в церкви. Кажется это так просто, но и так сложно в тоже время!
Незабываемый экскурс в историю русской эмиграции сделал Михаил Соллогуб. Думаю никого не оставила равнодушным лекция Татьяны Викторовой о Матери Марии Скобцовой о еe душевных качествaх нашедших отражение в ее делах и литературе. Всего несколько фраз Бенедикт сказанные искренне пламенно о Святой Матери Марии Скобцовой тронули меня до глубины души.Заключительная часть представленная Ольгой и Александром Викторовыми несла и историческую и духовную ценность для каждого из нас Мы совершили свое маленькое паломничество в Равенсбрюк и очень благодарны всем принявшимучастие в подготовке и проведении этого события Благодаря Вам мы хоть на миг по новому взглянули на этот мир и испытали то чувство божественной благодати которая дaется нам как помощь для исполнения своих нравственных обязанностей.
Свеплаиа
Traduction en français :
Comme cela arrive habituellement après un élan émotionnel ressenti pendant la journée, le soir il est difficile de s’endormir. Tu revis à nouveau les évènements déjà vécus, les émouvantes découvertes et rencontres. Et pour la centième fois tu te rends compte combien tu peux te sentir heureux quand autour de toi se trouvent des gens bien. Dans la compréhension russe « gens biens » ne signifie pas simplement des personnes polies, communicatives, ce sont des personnes de cœur qui sont capable d’agir. Nos invités m’ont donné une leçon d’une grande spiritualité. Tout en gardant l’originalité de leur culture nationale ils sont restés en même temps ouverts à tous. Avant il me semblait que la piété souvent s’arrêtait à la porte de l’église. Oui, chacun a dans son âme un petit feu divin mais qui, derrière l’agitation de la vie d’aujourd’hui, se voit à peine. Et là, j’ai vu comment des gens ordinaires savent mettrent en relief les valeurs chrétiennes et tout simplement vivre en toute conscience en faisant ce qu’ils peuvent. Comme nous le dit souvent le père Lambert et comme nous l’a dit Cyrille Sollogoub chacun peut trouver sa place dans l’Église. Cela semble si simple et si compliqué à la fois !
Inoubliable est l’aperçu historique de l’émigration russe que Michel Sollogoub nous a fait. Je pense que personne n’a été indifférent à la conférence de Tatiana Victoroff sur Mère Marie Skobtsov, sur ses qualités spirituelles qui ont une répercussion dans ses activités et la littérature. Les quelques mots de Bénédicte prononcés avec une ardente sincérité sur sainte Mère Marie Skobtsov m’ont touchée jusqu’au plus profond de mon âme. La dernière partie présentée par Olga et Alexandre Victoroff porte une valeur, et historique et spirituelle, pour chacun de nous. Nous avons effectué notre petit pèlerinage à Ravensbrück et sommes très reconnaissants à ceux qui ont participé à l’organisation et au déroulement de cet événement. Grâce à vous nous avons, ne serait-ce que pour un instant jeté un nouveau regard sur ce monde et avons éprouvé ce sentiment de la grâce divine qui nous est donné comme aide pour la réalisation de nos obligations morales.
Svetlana Didour
L’Histoire est notre histoire…
Dimanche 30 mars 2008, la paroisse de Nantes a reçu une petite délégation de l’ACER-MJO (Action Chrétienne des Etudiants Russes - Mouvement de Jeunesse Orthodoxe) venue parler de Mère Marie, la nouvelle sainte de l’église orthodoxe et du pèlerinage organisée en sa mémoire à Ravensbrück.
Nous avons été très sensibles à l’accueil, à la beauté du lieu et à la diversité culturelle de la paroisse qui reste un exemple pour notre diocèse. Il est intéressant de noter que l’histoire de la paroisse de Nantes comme celle de l’ACER-MJO prennent leur origine à la même source.
Tout commence en Russie au début du XXème siècle, où un courant de renouveau spirituel saisit des intellectuels, des étudiants et des membres de l’Église Orthodoxe. La révolution de 1917 brise cet élan et jette sur les routes de l’exil une foule d’hommes et de femmes, dont un grand nombre va s’établir en France. C’est dans ce contexte d’émigration, nous rapporte Cyrille Sollogoub, nouveau président de l’ACER-MJO, qu’est fondée l’ACER en 1923 lors d’un congrès en Tchécoslovaquie. Il est composé essentiellement de laïcs soucieux de s’engager d’une manière active au service de l’Église, tant sur le plan eucharistique que sur le plan missionnaire. Ce mouvement va irriguer la vie spirituelle et humaine en suscitant la création de l’institut Saint-Serge, en organisant pour les étudiants et les adultes des congrès et pour la jeunesse des camps de vacances.
A Paris, Mgr Euloge, nommé par le patriarche Tikhon de Moscou va dès 1921 organiser la vie de l’Église et créer une centaine de paroisses dont soixante dix en France. La seule église qui existe alors est la cathédrale de la rue Daru. La paroisse de Nantes fait partie des premières créées.
Michel Sollogoub retrace ensuite la personnalité de Mgr Euloge et se concentre sur deux idées fortes que révèle l’extraordinaire ministère de ce pasteur. Pour Mgr Euloge, l’orthodoxie n’est pas réservée aux seuls russes. Elle est le témoignage de la foi de l’Église indivise. Ainsi toute sa vie, il défend le caractère universel de l’orthodoxie et encourage le dialogue œcuménique. Il est animé d’un sens aigu de la liberté. Il sait découvrir les talents des personnes qu’il rencontre, ce qui lui vaut de bénir Mère Marie dans son ministère atypique, lorsque celle-ci pense à la vie consacrée.
Mère Marie de Paris, la nouvelle sainte de l’église orthodoxe, devient moniale, nous dit Tatiana Victoroff, sous le nom de Marie l’Egyptienne. Comme Sainte Marie d’Egypte, elle ira, non dans le désert de sable mais dans le désert des cœurs.
Son œuvre sociale commencée dans le cadre de l’ACER ne peut être séparée de son œuvre artistique et révèle une seule idée : tout donner au monde jusqu’à son âme. A partir de la mort de sa fille Anastasia, Mère Marie transfigure sa douleur en choisissant de devenir la mère de tous. Pour elle, rencontrer le Christ est facile puisqu’Il est dans le visage de chacun, souvent déformé, mais toujours présent. Elle visite les réfugiés en province, les russes abandonnés dans des hôpitaux psychiatriques et accueille dans son foyer quantité de personnes en souffrance. L’aide quelle octroie à ses frères français ou russes de confession israélite lui vaudra d’être arrêtée et déportée.
Dès 1937, elle a le pressentiment de ce qui va se passer à Ravensbrück et l’exprime avec un merveilleux talent dans ses écrits, poèmes ou pièces de théâtre. “Mourir veut dire nourrir” dit-t-elle. Elle laisse sa vie en 1945, un mois avant la libération du camp.
Cette femme qui réunit en une seule vocation les personnes de Marthe et Marie est véritablement une sainte pour notre temps.
Soixante trois ans plus tard, un pèlerinage, organisé par l’Archevêché et l’ACER-MJO, se rend à Ravensbrück en novembre 2007 pour déposer une plaque en son honneur et célébrer un office. Alexandre Victoroff, ancien président du mouvement, relate avec beaucoup d’émotion cette expérience au cœur de l’horreur.
A 80 Km au nord de Berlin, Ravensbrück est aujourd’hui un mémorial, un lieu de prière et de silence pour ne jamais oublier que 130 000 personnes, essentiellement des femmes ont souffert là et que seules 40 000 en sont revenues. Les baraquements ont disparu mais sont matérialisés au sol. La place de l’appel et la prison existent toujours. Les fours crématoires aussi, à proximité d’un lac dans lequel étaient déversées les cendres des suppliciées.
Le groupe des pèlerins sous la conduite de l’archevêque Gabriel prie pour tous les morts du camp au bord de ce lac.
Et comme la vie est plus forte que la mort, un rayon de soleil traverse alors les nuages.
Brigitte Sollogoub
Martyre du XXème siècle
C’est avec une grande joie que nous nous sommes réunis dimanche 30 avril autour de Sainte Marie.
Passant tout l’après midi en contemplant la vie de Mère Marie, nous sommes rentrés en portant dans notre coeur un grand bonheur et un appui pour continuer notre vie chrétienne dans ce monde .
Mère Marie est une sainte de notre temps et pour notre temps : une femme de chair et de sang habitée par l'amour de Dieu, qui a su faire face sans crainte aux injustices du siècle.
Elle se donne corps et âme pour tous les rejetés de la société : les pauvres, les sans-abri, les handicapés, les alcooliques, les prostituées, les drogués, les criminels, les malades mentaux !!
Une superbe après midi de Sainte Marie nous a amené à penser beaucoup plus à notre église, à notre vie spirituelle, à vraiment vivre le chemin de la croix !
Chacun de nous a été invité à reprendre sa vie quotidienne et l’améliorer tout en la couronnant par l’amour de Dieu !!
Sainte Marie, nouvelle Sainte de notre siècle nous invite à vivre vraiment une vie Sainte, Chacun de nous est invité à être un Saint !!
Que la paix du Christ sera avec chacun de nous.
Maha
Le samedi 30 mars, nous avons pris la route vers Nantes. Il faisait beau et la route a été très agréable. Nous allions à la paroisse de Nantes pour parler de notre association l’ACER-MJO, et de Mère Marie de Paris, car la salle paroissiale doit porter son nom. Mère Marie fut membre de notre association, et a été canonisé dans notre archevêché, nous avons fait en son honneur, début novembre un pèlerinage au camp de Ravensbrück où elle est morte en martyre.
Je savais que cette paroisse avait construit une chapelle en bois venue de Russie, et je m’étais demandé si elle ne détonait parmi l’architecture de la ville de Nantes. Le “Tom-Tom” nous a fidèlement conduits jusqu’au bout, et à mon étonnement, quand je suis sortie de la voiture, j’ai vu une jolie petite église en bois de style russe sur fond d’arbre, qui ne jurait absolument pas avec le paysage. L’accueil des paroissiens a été très chaleureux, nous avons tous dîné ensemble puis avons été répartis dans différentes familles pour la nuit. Bien entendu le lendemain nous avons célébré la Liturgie eucharistique avec eux. J’ai été frappé par trois faits durant cette Liturgie, d’abord les fidèles étaient d’origine très diverses : il y avait des Français, des Russes, des Libanais, des Roumains et je dois en oublier ! Nos paroisses parisiennes ne sont pas multiethniques, que c’est dommage ! D’autre part il y avait beaucoup d’enfants et ils trouvaient leur place tout à fait naturellement, et enfin le principal la ferveur de la prière était palpable surtout pendant le canon eucharistique pourtant long, (c’était la Liturgie de saint Basile…).
Après la liturgie nous avons cassé la croûte puis écouté les exposés et regardé les films, après-midi enrichissante et instructive.
Merci aux Nantais de nous avoir accueillis.
Olga Victoroff
Une vive émotion ressentie pour cette enrichissante conférence sur Sainte Marie de Paris ; les photos visionnées sur le camps de Ravenbrück ne peuvent pas laisser indifférent, ni la vue de ce lac où l'on ne peut qu'imaginer les corps de ces femmes réduites en cendres… Mémoire Eternelle pour Mère Marie Skobtsov ainsi que ses compagnes du camp.
Servant Lilian.