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Un “diplôme” bien mérité

Mgr Gabriel remet un gramata à Manuel

Ce dimanche 18 mai était un dimanche de fête pour notre paroisse. Mgr Gabriel nous a fait la joie de venir bénir notre maison paroissiale dédiée à mère Marie de Paris.
Il y a deux ans, après la dédicace de la chapelle, il nous conseillait de faire une pause dans notre projet de construction. C’était mal connaître l’esprit d’entreprise qui anime les bâtisseurs de cette paroisse. Vous connaissez tous l’histoire de notre maison, arrivant de Saint Pétersbourg, montée et couverte durant l’été 2006. Nous avions une superbe “coque” qu’il fallait aménager rapidement pour avoir un abri avec des toilettes et une salle d’accueil. Les idées ne manquaient pas, il fallait faire au plus vite.
Et voilà qu’encore une fois Manuel Vatinos s’attelait à la tâche, utilisant les madriers et l’ancien plancher qui dormaient sous les bâches. Et il nous entraînait, Yves Beuchet et moi-même, dans son élan. On a beaucoup appris à son école et on a beaucoup fait du sol au plafond. Le résultat est visible, mais je n’écris pas ces lignes pour faire l’histoire d’un chantier qui n’est pas achevé.
Non, c’est de Manuel Vatinos que je veux vous parler ici. Sa modestie va en souffrir mais la réalité de son parcours fidèle depuis plus de 40 ans mérite ces quelques lignes : comme j’ai été souvent son assistant dans toutes sortes de travaux, je m’y essaie.
Lors de ses multiples déménagements, dans différentes chapelles et églises, la paroisse orthodoxe a eu besoin de bras pour aménager les lieux.
Manuel était déjà là quand la chapelle migre de la rue de Galilée à la chapelle saint Joseph, rue Gaston Turpin. L’iconostase de l’époque doit déjà aux talents de notre menuisier et les rideaux à son épouse, Athina.
Puis, au milieu des années 80, il est l’un des artisans de la “reconstruction” de la paroisse qui cherchera un local pendant plus d’un an. C’est Manuel, avec M. Zalkind, aidés pour les contacts par M. Bottineau, qui font les démarches pour avoir un local et rencontrent Mgr Jérémie pour qu’il nomme un prêtre qui desserve régulièrement l’église. La paroisse s’installe alors dans l’église des Franciscains, place Canclaux. Un endroit superbe mais surdimensionné. Il y a beaucoup de travaux à faire. Manuel s’y attelle pendant quasiment un mois, avec ses amis grecs Elian et Xénophon. Il faut concevoir un nouvel iconostase en conservant les portes de l’ancien, il faut réaliser des cloisons et bâtir un plancher de façon à mettre tout l’espace au même niveau. Il apporte encore la solution et son énergie quand il faut essayer de diminuer le volume pour pouvoir chauffer. Je le vois encore juché sur son échafaudage pour tendre des câbles et des bâches.
Dix ans plus tard, les franciscains récupèrent leur église ; c’est donc un nouveau déménagement ! Il y a peu de chemin à faire pour aller chez les religieuses de la rue de Gigant : quelques centaines de mètres, mais pas moins de travail pour tout démonter et remonter en l’adaptant à la nouvelle configuration de la chapelle. Le maître du chantier, c’est encore Manuel.
Ce séjour rue de Gigant dure peu de temps. Fin des années 90, il faut rendre la chapelle. Dernier démontage pour remiser tout notre matériel, dans un appentis de l’église saint Elisabeth.

D’autres auraient pu se décourager, mais l’arrivée de notre nouvelle chapelle, ce don inespéré qui arrivait de Sibérie, a ouvert la porte d’une installation définitive. Et voilà, encore et encore, Manuel à l’oeuvre, aidant au déchargement et au stockage des rondins, mettant à la disposition de la paroisse tous ses outils de professionnel. Et aujourd’hui, on met ensemble la dernière main à l’aménagement de la maison paroissiale pour finir la construction telle que l’a prévu le permis de construire.
Quarante ans de dévouement discret valaient bien qu’on y consacre un article ici, et le “gramata”, diplôme de reconnaissance que Mgr Gabriel a remis à Manuel, lors de sa venue au mois de mai, est la signature de la reconnaissance de l’archevêché.
Sois remercié, Manuel, pour tout ce que tu as apporté à la paroisse Saint Basile, affirmant par ta présence régulière les racines grecques de Nantes, et pour les liens d’amitié que tu as su tisser avec les uns et les autres, amitié qui nous est chère.

Guy Lumeau

Remerciements à tous

Suite à la surprise du dimanche 18 mai où j’ai eu l’honneur de recevoir des mains de Mgr Gabriel le “Gramata”. Je veux par la présente dire un grand merci à tous ceux qui ont voulu me récompenser pour l’activité faite au sein de la paroisse. Je ne pense pas mériter un tel honneur. Mon respect, et la pensée pour tous les anciens, qui ont surement fait beaucoup plus que moi, et qui grâce auxquels, nous avons conservé à Nantes, la foi orthodoxe, et ce qui a permis d’arriver où nous sommes. Il est vrai qu’il y a eu beaucoup de difficultés pour l’obtenir. Mais avec obstination, courage et foi nous franchissons des montagnes, que l’on dit. Mais il ne faut pas oublier que je n’ai pas été seul, à mes côtés les différents marguilliers ont toujours été présents. Je pense surtout à mon grand ami Wladimir Zalkind sans qui je n’aurai pas eu le courage d’aller jusqu’au bout de toutes les démarches et surtout le découragement lors d’échecs. Une petite mise au point, une petite erreur bien involontaire, lors de l’exposé de GuyLumeau.Lors des travaux d’aménagements de la chapelle, chez les franciscains place Canclaux ceux qui m’ont beaucoup aidé, mais qui ont disparu, et qui n’ont pas la chance que j’ai aujourd’hui de voir le beau résultat, sont Kotakis Elian et Tzakos Sotiris et non pas Xenofon comme il a été écrit par erreur, mais je voulais faire la mise au point par souvenir pour eux.
Mes plus grands remerciements à Guy Lumeau pour l’éloge faite dans la dernière lettre paroissiale “un diplôme bien mérité”. Je ne suis pourtant pas aussi parfait que ce qu’il a écrit. Il semble oublier que la réalisation des travaux, et surtout pour la salle paroissiale, il est à la base de tout par sa volonté et le désir d’arriver au terme, il nous a entraînés, Yves Beuchet et moi, à ce grand travail.
Mais je veux les remercier tous les deux pour les splendides moments que nous avons passés ensembles. L’ambiance était telle que personnellement, je ne sentais pas la fatigue. Quel plaisir d’avoir rencontré plus intimement deux vrais copains avec qui nous avons passé de très beaux moments de rigolades et de plaisanteries.
Chers vous tous, pour moi ce sera la dernière réalisation, et surement la plus belle. Comme mes amis Béatrice et Guy Lumeau m’ont dit en riant: “au moins cette fois nous ne démolirons pas ce qui à présent est à nous”. Encore un très grand merci à vous tous qui m’avez donné pendant toute cette période une telle belle amitié.

Manuel Vatinos

 

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