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février 2003
Mes bien aimés, nous entrons bientôt le temps du Grand Carême.
Ce temps de la conversion. Temps qui nous renvoie à l'essentiel, l'essence
même de notre vie.
N'est-ce autre que d'être en relation avec
Dieu ? Comme cela était si naturel dans le Paradis jusqu'au moment où
l'homme se trouva opposé à Celui Qui donne la vie. Tout d'un coup
il se cacha puisqu'il eut honte de lui-même : " Ils entendirent le
pas du Seigneur Dieu Qui Se promenait dans le Paradis à la brise du jour,
et l'homme et sa femme se cachèrent devant le Seigneur Dieu parmi les arbres
du jardin " (Gen. 3, 8). Depuis, c'est la condition de l'homme : il a honte
et se cache. Ou bien il se construit un monde artificiel, un faux paradis. Il
fait tout pour maintenir le rêve du bonheur… jusqu'au moment ou ce
monde s'éclate à la mort d'un proche, l'écroulement de son
mariage, un licenciement, une maladie grave qui s'annonce. Voilà le moment
de se convertir… ou de périr (dans la dépression ou dans la
fuite dans l'illusion).
Dans l'église pourtant, l'homme est invité
de se convertir en permanence. De laisser tomber, dès à maintenant,
tous les illusions et de retourner à l'essentiel : d'être avec Dieu.
Voici dans ce sens, mes bien aimés, le temps de ce Carême, "
le temps favorable, celui de la conversion " comme le disent les textes liturgiques."
Commençons le temps de ce Carême lumineux (…) sanctifions
notre âme et purifions notre chair ; de nourriture ne jeûnons pas
seulement : abstenons-nous aussi de toute passion, cultivant les spirituelles
vertus ; en elles persévérant fidèlement, puissions-nous
être dignes de voir la Passion du Christ notre Dieu et l'allégresse
de Sa sainte Résurrection " (Vêpres du pardon).
Oui, commençons le temps de ce Carême lumineux, le temps favorable de la conversion.
Votre père dans le Christ, Lambert