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Chaque mois, Père Lambert écrit quelques mots pour aider les paroissiens de l'église orthodoxe de Nantes
à réfléchir et progresser sur leur chemin spirituel.
Depuis bientôt trois ans, je vous écris des mots qui abordent l'une ou l'autre question
de la foi, du chemin spirituel. Je vous ai exhorté, encouragé, consolé
et ce n'est que rarement que j'ai donné des informations, explications,
ou catéchèses. Maintenant cependant, je sens le besoin d'éclaircir
un certain nombre de choses, notamment des traditions, coutumes, ou usages liturgiques.
Tout en gardant en tête que ce ne sont que des petits mots. Tout en gardant
l'idée de donner que quelques éléments de réflexion.
Et voilà que cette première fois, j'aimerais aborder la question
des célébrations autour de l'enfant nouvellement né.
Souvent les gens viennent demander une célébration que quand ils
pensent au Baptême. Et bien sûr, c'est ce qui est le plus important
: l'enfant " meurt et renaît " avec le Christ, reçoit le
" sceau du Saint Esprit " et entre en communion avec Dieu (note 1Ce que nous appelons " Baptême ", l'initiation chrétienne, comprend -après les exorcismes, le renoncement du Malin et la confession du Christ- essentiellement trois rites : l'immersion (baptême), la chrismation et la (première) communion.). Mais il y a des rites qui précèdent ce moment du Baptême, moment
qui d'ailleurs n'est pas lié à la naissance. On peut demander le
Baptême tôt ou tard dans sa vie, pour les uns ce sont les parents
qui l'ont demandé pour eux, pour d'autres, ils le demandent eux-mêmes
à un age avancé. Tandis qu'il y existent également des rites
liés spécialement à la naissance (note 2Dans la pratique généralisée on ne remarque même plus ces rites puisque le prêtre les fait un peu hâtivement juste avant de commencer le Baptême.). Il s'y agit essentiellement
de deux moments : l'imposition du nom (de l'enfant) le huitième jour et
le retour (de la maman) à l'église le quarantième jour (note 3Dans les circonstances d'une paroisse comme la nôtre ce n'est pas toujours possible de le faire exactement le 8e ou 40e jour. On le reporte alors sur le premier dimanche que le prêtre soit présent.).
Le huitième jour (note 4Le huitième jour c'est le jour de la plénitude : une semaine (la semaine de la création - Gen. 1,1-2, 3) plus un jour. C'est le huitième jour que notre Seigneur ressuscite (Jean 20, 1 : " Le premier jour [ailleurs c'est dit : " le jour après le sabbat ", donc le jour après le septième qui est le premier] de la semaine Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau (…) et aperçoit la pierre enlevée "). Le huitième jour était également le jour que chaque enfant des Juifs était circoncit (Lév. 12, 3). De notre Seigneur nous lisons, Luc 2, 21, que " lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom Jésus ".) le prêtre vient à la maison ou l'enfant
est apporté à l'église et le prêtre le signe avec le
signe de la croix, l'impose sa main et prie " que la lumière de Ta
Face se révèle sur Ton serviteur / Ta servante N… ", et
il nomme pour la première fois l'enfant avec son nom, "et que la
croix de Ton Fils Unique soit marquée dans son cœur et dans ses pensées " (note 5. D'ailleurs, si l'enfant est faible, il ne faut pas attendre le huitième jour, mais le donner son nom et le faire baptiser tout de suite. Dans ce cas, s'il n'y a aucun possibilité de faire venir un prêtre, n'importe qui peut le baptiser en prenant de l'eau, le versant sur la tête de l'enfant, trois fois, en disant : " L'enfant de Dieu N… est baptisé au nom du Père ", " et du Fils ", " et du Saint Esprit ".) .
Le quarantième jour (note 6Quarante c'est le nombre d'années qu'Israël traversait le désert avant de trouver la terre promise, c'est le nombre de jours que Jésus se retirait dans le désert avant de commencer à prêcher et c'est également le nombre de jours que la loi prescrivait aux femmes juives comme temps de purification après avoir donné naissance (Lév. 12, 3-4)) la mère rentre dans l'église.
Elle a pu se reposer pendant quarante jours, quarante jours pendant lesquels personne
ne l'attendait pour venir assister aux Offices. Et maintenant, reposée,
et dans la conscience de l'œuvre de Dieu en elle, elle y revient (note 7Quand l'enfant a été baptisé entre temps à la maison, c'est également le moment que l'on accueille l'enfant dans l'église). Le prêtre la reçoit à la porte et prie en posant la main sur
sa tête : " Seigneur Tout Puissant, Père de notre Seigneur Jésus
Christ, Qui par le Verbe as créé tout être (…) Qui as
amené du néant à l'existence, nous Te prions et nous Te demandons
: par Ta volonté Tu as sauvé Ta servante N… qui vient à
Ta Sainte Eglise afin d'être digne de communier à Tes Saints Mystères
(…). Seigneur notre Dieu (…) viens auprès de Ta servante N…
et accorde-lui (…) de se réfugier dans Ta Sainte Eglise, d'entrer
dans le Temple de Ta Gloire (…) et rends la digne de communier ".
Voici deux beaux moments qui méritent de retrouver leur place dans notre
vie liturgique.
Votre prêtre Lambert
1- Ce que nous appelons " Baptême ", l'initiation chrétienne, comprend -après les exorcismes, le renoncement du Malin et la confession du Christ- essentiellement trois rites : l'immersion (baptême), la chrismation et la (première) communion.
2- Dans la pratique généralisée on ne remarque même plus ces rites puisque le prêtre les fait un peu hâtivement juste avant de commencer le Baptême.
3- Dans les circonstances d'une paroisse comme la nôtre ce n'est pas toujours possible de le faire exactement le 8e ou 40e jour. On le reporte alors sur le premier dimanche que le prêtre soit présent.
4- Le huitième jour c'est le jour de la plénitude : une semaine (la semaine de la création - Gen. 1,1-2, 3) plus un jour. C'est le huitième jour que notre Seigneur ressuscite (Jean 20, 1 : " Le premier jour [ailleurs c'est dit : " le jour après le sabbat ", donc le jour après le septième qui est le premier] de la semaine Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau (…) et aperçoit la pierre enlevée "). Le huitième jour était également le jour que chaque enfant des Juifs était circoncit (Lév. 12, 3). De notre Seigneur nous lisons, Luc 2, 21, que " lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom Jésus ".
5- D'ailleurs, si l'enfant est faible, il ne faut pas attendre le huitième jour, mais le donner son nom et le faire baptiser tout de suite. Dans ce cas, s'il n'y a aucun possibilité de faire venir un prêtre, n'importe qui peut le baptiser en prenant de l'eau, le versant sur la tête de l'enfant, trois fois, en disant : " L'enfant de Dieu N… est baptisé au nom du Père ", " et du Fils ", " et du Saint Esprit ".
6- Quarante c'est le nombre d'années qu'Israël traversait le désert avant de trouver la terre promise, c'est le nombre de jours que Jésus se retirait dans le désert avant de commencer à prêcher et c'est également le nombre de jours que la loi prescrivait aux femmes juives comme temps de purification après avoir donné naissance (Lév. 12, 3-4).
7- Quand l'enfant a été baptisé entre temps à la maison, c'est également le moment que l'on accueille l'enfant dans l'église.