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Chaque mois, Père Lambert écrit quelques mots pour aider les paroissiens de l'église orthodoxe de Nantes
à réfléchir et progresser sur leur chemin spirituel.
Quand quelqu'un s'endort pour la vie éternelle, il retrouve son Dieu, Source
de Vie. Il a pu se sentir prêt ou non, il a pu éprouver plus ou moins
de crainte pour ce moment… maintenant il est avec Dieu. L'Eglise l'accompagne
en priant avec conviction :
" Avec les âmes des justes, ô
Seigneur, fais reposer l'âme de Ton serviteur ; et garde-la pour la vie
bienheureuse que l'on trouve près de Toi, ô Amis de l'homme "(note 1Toutes les citations prises des Offices accompagnant le défunt: l'Office pour celui qui vient de décéder, l'Office de la mise en bière, l'Office à la maison avant de partir pour l'église, l'Office des Funérailles à l'église, l'Enterrement, le Panéchida.) .
Cependant, pour les proches, ceux qui restent "quelle séparation, quelle douleur, quel deuil en ce moment ! ". C'est alors que la communauté
ecclésiastique tout entière se met autour d'eux en priant Dieu "pour ceux qui pleurent et qui souffrent".
L'Eglise prévoit en
effet un accompagnement proche et priant tant de celui qui vient de s'endormir
que de ceux qu'il laisse dans le désarroi. Ceci commence tout de suite
après le décès. " A la mort d'un fidèle, ses
proches appellent le prêtre ", dit l'Eucologion (Trebnik, livre des
Sacrements). Et arrivé à la maison du défunt, le prêtre
célèbre une première Office (note 2Il s'agit d'une Litem / Panéchida abrégée.) . Puis,
dans le cas idéal, le corps du défunt restant à la maison,
ses proches se relient autour de lui et lisent le Psautier ininterrompu. Ceci
n'étant souvent pas possible, on peut néanmoins prier des psaumes
à chaque fois que l'on revoit le défunt à la mortuaire. D'ailleurs,
il faudrait insister auprès des pompes funèbres que la mise en bière
ne soit pas fait sans les prières qui l'accompagnent (note 3Le mieux c'est de prévenir le prêtre en même temps que les pompes funèbres et que lui, il puisse se mettre en lien avec eux pour prévoir ces moments importants.)
. Ensuite, c'est de nouveau le prêtre qui vient chercher le défunt
à la maison, s'il a pu y rester. Sinon, il l'accueille à la porte
de l'église et nous y célébrons les Funérailles avec
ce très bel Office de l'Adieu. Nous disons " à Dieu "
et embrassons pour la toute dernière fois notre ami, notre parent, notre
frère dans le Christ et nous chantons en donnant une ultime fois la parole
au défunt :
" Me voyant privé de souffle et de voix, parents
et connaissances, frères, sœurs et amis, pleurez tous ensemble sur
moi. Hier, je parlais avec vous, puis soudain fondit sur moi l'heure terrible
de la mort ; venez, vous tous qui m'aimez, donnez-moi l'ultime baiser "
Pour
cela bien sûr, nous laissons le coffre ouvert. Contrairement à ce
que l'on dit habituellement, ceci devrait être possible dans notre pays
(note 4Prévoyez ceci tout de suite avec les pompes funèbres et si nécessaire laissez le prêtre prendre contact avec eux pour pouvoir insister là dessus.) et il faudrait insister puisque c'est ainsi que nous
restons vraiment autour de notre frère ou sœur défunt (note 5Pour certains d'entre nous de voir et encore plus de toucher le défunt nous apparaît difficile. Question ici de ne rien forcer. Surtout pas pour nos enfants qui ne sont peut-être plus tout à fait dans la tradition de l'Eglise. On peut les inviter, mais surtout qu'ils se sentent libres et qu'ils fassent leurs adieux également de leur façon. Néanmoins sur le niveau psychologique du deuil, il faut savoir que de tels gestes nous aident énormément). Après cette Office nous accompagnons le défunt jusque dans le
tombeau et nous prions une dernière fois en fermant le tombeau de terre (note 6Ceci peut nous sembler trop dur à vivre. Je voudrais néanmoins vous encourager de ne pas laisser cela aux professionnels puisqu'il s'agit de faire tout ce que l'on peut faire pour notre bien-aimé que l'on doit laisser… Mais encore une fois, ne forçons rien.).
Nous quittons alors notre défunt, mais
ce n'est pas la fin. Le huitième jour, le quarantième jour et puis
tous les ans nous nous rassemblerons sur le tombeau ou à l'église
pour prier une Panéchida (note 7Les Panéchidas sont chantés tous les jours de la semaine sauf le dimanche, jour de la Résurrection (pour le huitième ou quarantième jour l'on peut faire une exception).). Nous n'oublierons jamais nos défunts : " mémoire éternelle ".
Votre prêtre Lambert
1- Toutes les citations prises des Offices accompagnant le défunt: l'Office pour celui qui vient de décéder, l'Office de la mise en bière, l'Office à la maison avant de partir pour l'église, l'Office des Funérailles à l'église, l'Enterrement, le Panéchida.
2- Il s'agit d'une Litem / Panéchida abrégée.
3- Le mieux c'est de prévenir le prêtre en même temps que les pompes funèbres et que lui, il puisse se mettre en lien avec eux pour prévoir ces moments importants.
4- Prévoyez ceci tout de suite avec les pompes funèbres et si nécessaire laissez le prêtre prendre contact avec eux pour pouvoir insister là dessus.
5- Pour certains d'entre nous de voir et encore plus de toucher le défunt nous apparaît difficile. Question ici de ne rien forcer. Surtout pas pour nos enfants qui ne sont peut-être plus tout à fait dans la tradition de l'Eglise. On peut les inviter, mais surtout qu'ils se sentent libres et qu'ils fassent leurs adieux également de leur façon. Néanmoins sur le niveau psychologique du deuil, il faut savoir que de tels gestes nous aident énormément
6- Ceci peut nous sembler trop dur à vivre. Je voudrais néanmoins vous encourager de ne pas laisser cela aux professionnels puisqu'il s'agit de faire tout ce que l'on peut faire pour notre bien-aimé que l'on doit laisser… Mais encore une fois, ne forçons rien.
7- Les Panéchidas sont chantés tous les jours de la semaine sauf le dimanche, jour de la Résurrection (pour le huitième ou quarantième jour l'on peut faire une exception).