Vous êtes ici : lettres > un mot de Père Lambert
Chaque mois, Père Lambert écrit quelques mots pour aider les paroissiens de l'église orthodoxe de Nantes
à réfléchir et progresser sur leur chemin spirituel.
Nous sommes en train d'ériger une belle chapelle à la Beaujoire. A la
gloire de Dieu et pour l'édification de la paroisse… Puisque, n'est-ce
pas la paroisse, l'église locale, qui se construit comme elle est construite,
sa chapelle, son église ? Avec beaucoup d'amour. Rondin après rondin
posé avec précision, patience, tendresse. Chaque rondin s'adaptant
au précédent. Toujours de la laine, la douceur nécessaire,
entre les deux…
C'était le sujet de mon mot de ce mois, quand
tout d'un coup, notre trésorier m'a dit que nous étions dans une
situation pénible. Qu'est-ce qui c'est passé ? Par les sacrifices
de vous tous et par l'aide des amis, nous avions plus que 50.000 euros en caisse
quand nous commencions les travaux. Nous pouvions en plus compter sur aux moins
40.000 euros venant de la vente d'un terrain légué à l'archevêché
par une de nos paroissiennes. Assez pour mener à bien le projet de la chapelle,
laissant pour le moment de côté l'autre moitié du projet,
la salle paroissiale (note 1C'était déjà plus que dommage, puisque sans salle, pas de toilettes, pas de lieu pour se rencontrer autour d'un repas, pas de bibliothèque, pas d'espace pour la catéchèse…). Quand tout d'un coup, in extremis,
la transaction ne semble plus possible (note 2Pour pouvoir vendre le terrain, il fallait aménager les donnés du legs et actuellement un des acteurs a pris peur et ne semble pas oser signer… Prions que l'on puisse encore surmonter le blocage ; tous sont de bonne volonté ; il y a encore des possibilités, peut-être. Si jamais cela se débloque, l'argent pourra servir pour la deuxième moitié du projet. Mais cela prendra du temps, si c'est encore possible, et la chapelle est en train de se construire à ce moment même, les Russes sont là maintenant, les travaux sont faits et les factures doivent être payées.). Ce qui fait que l'on ne pourra pas libérer ces 40.000 euros dont nous avons besoin.
La chapelle est montée, mais il reste la toiture à faire, il reste
l'électricité à faire, il reste… Nous risquons que
le travail reste inachevé et que cette belle chapelle ne pourra pas être
utilisée (note 3Inutile à dire que sans couverture du toit, le bois va vite pourrir. Mais pensez également au fait que sans électricité etc. la commission de sécurité ne nous permettra pas d'utiliser le bâtiment ainsi inachevé.).
Alors, quoi faire ? Le conseil
paroissial cherche toute sorte de solution : association culturelle qui pourrait
demander d'autres subventions, réduire les coûts… Mais cela
ne semble pas assez et prendra également beaucoup de temps.
Je vous
demande alors, à vous tous, de prier. Prions pour que des solutions se
présentent. Et allons ensemble en pèlerinage à Bussy en Othe,
au monastère de la Protection de la Mère de Dieu où reposent
les reliques de St Alexis d'Ugine ! Proposition : samedi et dimanche 22-23 janvier (note 4Appelez-moi si vous voulez y participer - 02 40 61 68 86.).
Et puis, réfléchissez s'il vous plaît, si vous avez
fait tout le possible sur le niveau financier (note 5J'ai du mal à écrire ceci au moment où le monde est touché par ce terrible catastrophe en Asie. Quand on parle d'argent maintenant ce ne peut pas et ne veut pas être en concurrence avec l'élan de solidarité pour l'Asie.). Il s'agit du futur de notre projet commun. Toute somme est la bienvenue, vous le savez,
chaque centime est le bienvenu. Mais ceux d'entre nous qui ont des moyens et qui
ont peut-être tardé à donner, n'est ce pas le moment ? Ceux
qui ont parlé des héritages qu'ils pouvaient partager, n'est ce
pas maintenant ? Ceux qui ont des amis, de la famille, des relations, n'est ce
pas aujourd'hui d'oser les demander une participation ? Je ne parle pas à
tous ceux d'entre vous qui ont déjà fait des gros dons, qui ont
déjà donné multiple fois, qui ont déjà rassemblé
de l'argent autour d'eux… Je ne parle pas non plus à ceux qui ont
des problèmes financiers eux-mêmes. Je ne suis pas là pour
vous vider les poches. Mais je vois notre espoir, le bâtiment qui couronne
les efforts et les peines de nos parents et grands-parents orthodoxes, le lieu
qui va servir nos enfants et petits-enfants à grandir dans la foi, cette
belle maison où nous pourrons rencontrer et côtoyer notre Dieu, je
le vois en danger. Et c'est donc le moment pour nous tous de le sauver. Avec nos
moyens, selon nos moyens (note 6Je dis biens " nous " et " nos ", je ferai également ce que je peux. C'est " notre " projet.). Sans nous mettre en danger,
mais en mettant nos priorités. Puisque nous savons nous assurer d'une bonne
nourriture, d'un logement confortable, de moments de vacances, de sécurités
pour nos enfants… Alors, l'église ?
Et si nous n'avons pas d'argent
nous-mêmes, ne pourrions-nous pas organiser une kermesse, une braderie,
une vente de produits russes, grecques, roumaines,… ? Chacun de nous peut
faire quelque chose. Faisons-le ! Et maintenant !
Vous savez, si ainsi notre
chapelle sera construite avec tant d'amour, de tendresse, de douceur et en plus
avec nos efforts, nos peines, notre sueur, nos sacrifices… alors elle sera
d'autant plus un exemple pour les générations à venir, le
prototype d'une paroisse vraie et vivante qui tient aux intempéries et
contre-vents !
Votre prêtre Lambert
Rien au survol des chiffres dans le texte ? Mettez votre navigateur à jour (update) !
Notes :
1- C'était déjà plus que dommage, puisque sans salle, pas de toilettes, pas de lieu pour se rencontrer autour d'un repas, pas de bibliothèque, pas d'espace pour la catéchèse…
2- Pour pouvoir vendre le terrain, il fallait aménager les donnés du legs et actuellement un des acteurs a pris peur et ne semble pas oser signer… Prions que l'on puisse encore surmonter le blocage ; tous sont de bonne volonté ; il y a encore des possibilités, peut-être. Si jamais cela se débloque, l'argent pourra servir pour la deuxième moitié du projet. Mais cela prendra du temps, si c'est encore possible, et la chapelle est en train de se construire à ce moment même, les Russes sont là maintenant, les travaux sont faits et les factures doivent être payées.
3- Inutile à dire que sans couverture du toit, le bois va vite pourrir. Mais pensez également au fait que sans électricité etc. la commission de sécurité ne nous permettra pas d'utiliser le bâtiment ainsi inachevé.
4- Appelez-moi si vous voulez y participer - 02 40 61 68 86.
5- J'ai du mal à écrire ceci au moment où le monde est touché par ce terrible catastrophe en Asie. Quand on parle d'argent maintenant ce ne peut pas et ne veut pas être en concurrence avec l'élan de solidarité pour l'Asie.
6- Je dis biens " nous " et " nos ", je ferai également ce que je peux. C'est " notre " projet.